La GargotTe ou la Brèche au Diable, le Chemin de Marie Joly 1h25’, pièce nostalgique sur un air de fête pour 5 danseurs et 3 musiciens
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C’est entre passé et présent, entre la vie de la cité et la vie souterraine laborieuse du fond que prend forme “La GargotTe”, à travers une confrontation des différences et par l’opposition d’univers bien distincts mais réunis par nécessité : mine, cité, fond, surface, homme, femme, usine, campagne, travail, fête, français, immigrés... L’urgence d’abord avec “La Brèche au Diable” : les danseurs ne racontent pas la mine mais suggèrent la force, le courage et la solidarité des mineurs aujourd’hui disparus. Cette force accumulée se libère dans une respiration commune en suivant la lenteur et l’épaisseur des corps contraints, en résistance remontant à la surface ! Le danger s’efface laissant place à un cérémonial simple mais vital : la fête et les pélerinages à “Marie Joly”. Elle est le témoin de tous les partages, de toutes les joies, de toute vie. De l’obscurité naît la lumière.
Vision nostalgique sans doute, mais assumée et revendiquée comme une forme de résistance aux figures contemporaines du loisir formaté.
Dans “La GargotTe”, le rapport à la musique, non formalisé dans “Bleu\-\Chair” et les pièces précédentes, se précise. Vont se croiser les différents éléments mis en jeux dans les deux univers de cette pièce : faire entendre dans le monde obscur et souterrain de la mine, le son cristallin de la flûte traversière ; aller ensuite à la rencontre de l’accordéon des fêtes d’en haut, en explorant la profondeur nostalgique et dramatique de cet instrument sur fond d’environnements sonores (enregistrements et combinaisons de sons réels) de Jean-François Cavro. Sur des compositions pour accordéon d’Arnaud Méthivier, Marc Perrone et Jean-Michel Trotoux et des arrangements d’Astor Piazzola et David Krakauer pour flûte, accordéon et clarinette.
avec Mélanie Marie et Nicolas Maurel : danseurs - chorégraphes ; David Berring, Olivier Collin et Line Guillouet : danseurs ; Gwenaëlle Marie : flûte traversière, Jean-Michel Trotoux : clarinette et accordéon ; Alexandre Jarlégant : création lumière, Jean-François Cavro : environnements sonores, Isabelle Lebreton : création costumes
Créée en résidence en 2004 à Gallardon, au Théâtre de Chartres et à l’Atelier à Spectacle de Vernouillet (28) puis en 2005 au Forum de Falaise (14), aux Hôpitaux de Chartres (28) et de nouveau à L’Atelier à Spectacle pour sa première. Présentée en 2006 au Théâtre de Chartres (28) ainsi qu’au Forum de Falaise - OMAC (14), puis à Gallardon et La Ferté Vidame en 2007. Reprise depuis notamment sous forme d’extraits pour A Nous 2. Un film est en projet...